http://www.ntaa.be/fr/index.html
New Technological Arts Awards, Gand, Belgium
Suite à notre appel international dans le cadre du concours New
Technologies Art Award 2014, 383 candidats de 50 nationalités
différentes à travers le monde entier se sont enregistrés. Le concours
est organisé par la Fondation Liedts-Meesen et fait partie de notre
biennale Update_5.
BAR-SHAI NURIT (IL) - Objectivity [tentative]: Soundscapes series
BELTRAN JD + MINNEMAN SCOTT (USA)- Cinema Snowglobe
CAIMO JO (BE) – InnerRythms
CALLANAN MARTIN JOHN (UK)– Departure of All
CASALEGNO MATTIA (IT) - RBSC.01
DEKOCK MATS (BE) – Reconstructing Mariënbad
GOIKHMAN ALISA (IL)–LangWidgets
HESS BART (NL)- Digital Artefacts
HOOD BEVERLEY (UK) – Glitching
JERON KARL (DE)– Hermes Opera
KUMAR NANDITA (IN) – eLemeNT EaRTh
KURBAK EBRU + POSCH IRENE (TR) – The Knitted Radio
LAM KEITH (HK) - One Day Social Sculpture
LIA (AT)- Filament Sculptures
MURRAY-RUST DAVE + VON JUNGENFELD ROCIO (° Duitsland)– Lichtsuchende
PIAT STÉFAN (FR) – Isola
QUAYOLA (IT) – Captives
TIEFENGRABER STEFAN (AT)- User Generated Server Destruction
TONSKI JACOB (USA)- Balance From Within
TRESSET PATRICK (FR) - 5 Robots Named Paul
VERHAEST ALEX (BE)- Temps Mort / Idle Times - Dinner Scene
Ce jury était composé de: Idis Hartmann (Directrice scientifique
adjointe du professeur Peter Weibel au ZKM de Karlsruhe, Allemagne),
Jean-Marie Dallet (professeur à l‘Université de Poitiers et commissaire
de l’exposition Update_I, France), Françoise Meesen (Fondation
Liedts-Meesen, Belgique), Stef Van Bellingen (Consultant artistique de
Zebrastraat et directeur de l’asbl Warp, Belgique), Paul Dujardin
(directeur artistique Bozar, Bruxelles, Belgique), Nick Ervinck
(artiste, lauréat du Prix du Public de Update_II, Belgique), Julien
Maire (artiste, lauréat du Prix du Jury de Update_II, Belgique), Alain
Thibault (directeur artistique d’Elektra, festival d’arts numériques
international, Canada), Martin Honzík (Chef du Département Prix /
Festival Ars Electronica, Linz - Autriche), Edwin Carels (curateur des
expositions New Media, Belgique).
Les candidats seront en compétition pour les prix très convoités du jury
et du public, et les lauréats seront annoncés à la fin de l’exposition
où les œuvres nominées seront exposées, à savoir au Zebrastraat à Gand
durant Update_V (du 8 à 23 novembre 2014). La cérémonie de remise des
prix aura lieu à la fin de l’exposition.
http://www.gold.ac.uk/news/homepage-news/creativemachinethedigitalrevolutionlivesoninanewartexhibitionatgoldsmiths.php
Creative Machine: The digital revolution lives on in a new art exhibition at Goldsmiths
London’s art, design and computing worlds will collide at
Goldsmiths, University of London when the exhibition Creative Machine
opens on 7 November 2014

This
major exhibition
explores the twilight world of human/machine creativity in contemporary
art, including installations of video and computer art, artificial
intelligence, robotics and apps by twenty-five leading artists including
well-known international artists, Goldsmiths staff and students.
The exhibition will feature international artists such as Naoko Tosa
and Yoichiro Kawaguchi (Japan) Jon McCormack (Australia), Cécile Babiole
(France) Félix Luque Sanchez (Belgium), Quayola (Italy) alongside
leading artists from Goldsmiths and 2014 Lumen Prize gold and bronze
award winners, Andy Lomas and Patrick Tresset and leading digital
artists Memo Akten and William Latham.
Many of the works on show will be created live in the gallery using
specially-designed hardware such as customised drawing machines, video
projection, robots arms and 3D printers.
The show has been curated by Goldsmiths professors and artists
William Latham,
Atau Tanaka and
Frederic Fol Leymarie.
Creative Machine reveals the interdisciplinary nature of
computer art, with many of the artists collaborating with scientists in
areas such as Neuroscience, Bioinformatics, Maths, Biology and
Psychology. The artists showing use a range of novel technological
approaches including machine learning, cellular growth simulation, fuzzy
logic, organic structure mutation and automated aesthetic selection to
create work, allowing them to explore new uncharted creative domains.
The artists are shown across six main themes: Mechanical Creative;
Robotic Drawing and 3D Printing; Machine Image/Sound; Mutation Art;
Pioneers and Critical Practice.
William Latham, Professor of Computer Art in the
Department of Computing
at Goldsmiths said: “The vision for the Creative Machine Exhibition is
to show exciting works by artists who use original software and advanced
technology in the creation of their work, often blurring the roles of
the artist and machine in the creative process. The aim is also to
coincide the timing of this exhibition with the current wider growth of
public interest in digital art stimulated by such events as The Barbican
Digital Revolution Exhibition.”
Professor Atau Tanaka added: “Goldsmiths Computing is proud to
contribute to this digital revolution and take a lead in the debate
about what defines digital art”.
Artists showing in the Creative Machine are: Memo Akten, Cécile
Babiole, Daniel Berio, Damian Borowik, Paul Brown, Sean Clark, Simon
Colton, Brock Craft, Ernest Edmonds, Ian Gouldstone,
Harwood/Wright/Yokokoji, Yoichiro Kawaguchi, William Latham, Lillevan,
Andy Lomas Manu Luksch, Alex May/Anna Dumitriu, Jon McCormack, Parashkev
Nachev, Vesna Petresin, Quayola, Félix Luque Sanchez, Naoko Tosa,
Peter Todd, Balint Bolygo and Patrick Tresset.
The opening of the exhibition is preceded by the
Goldsmiths' Human Interactive Conference, which explores human-machine interaction across computer games, neuroscience, psychology, robotics and computer art.
The exhibition is supported by The Arts Council England and the Enterprise Office at Goldsmiths.
Exhibition details:
Open Daily: 10am—6pm, 7—14 Nov 2014
St James Hatcham
Goldsmiths, University of London
SE14 6AD
https://www.youtube.com/watch?v=bbdQbyff_Sk#t=30
New Media:
Paul the Robot Drawing portrait machine
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/11/14/paul-robot-dessine-comme-humain-256032
Paul, le robot qui dessine comme un humain
Le robot Paul dessine Patrick Tresset
Juin 2011
Paul dessine à une table d’écolier, avec un bras mécanique : car Paul est un robot.
Des dessins imparfaits
Les machines à dessiner ne sont pas nouvelles : il y a 200 ans, le mécanicien suisse Henri Maillardet avait déjà construit
un automate programmé pour exécuter quelques dessins précis.
Plus récemment, et sur un mode plus poétique, l’artiste Jean Tinguely
avait créé toute une série de machines à dessiner automatiquement.
La machine à dessiner de Jean Tinguely
Avril 2010, extrait
Mais les dessins de Paul, le robot dessinateur de Patrick Tresset,
ont quelque chose de spécial. Leur « ressemblance » tient à leur
expressivité, et leur force, à leur imperfection. En d’autres termes,
ils semblent être précisément tout ce qu’un robot n’est pas.
Programmé par un ancien peintre
Patrick Tresset, créateur de ce robot émouvant et fragile, est
français mais il vit à Londres et parle avec l’accent indéfinissable des
gens qui ne pratiquent plus beaucoup leur langue maternelle.
Aujourd’hui, il a une cinquantaine d’années et les choses marchent
bien : il a plusieurs expositions prévues, vend des dessins, « gagne
bien sa vie », et attend de finir sa thèse à l’université londonienne de
Goldsmith pour voir ce qu’il va faire. Quand on lui demande s’il se
sent plutôt artiste ou roboticien, il hausse les épaules en riant
doucement :
« Bah, je suis entre les deux : mais je ne suis plus
jeune et donc je m’en fous un peu [Rires]. Tant que je peux faire ce que
je veux... »
Mais en pour arriver là, la route a été longue : « J’ai travaillé
plus de vingt ans pour être où j’en suis au niveau artistique. » Sa
carrière, il l’a commencée comme peintre. De son propre aveu, il n’était
pas exceptionnel :
« Quand je faisais de la peinture, j’utilisais un langage
passé, je ne faisais pas de l’art de maintenant. J’étais autodidacte,
et je ne comprenais pas que les artistes sont des professionnels. »
« Réintroduire des sentiments »
A 30 ans, il se fait traiter pour les troubles bipolaires dont il
souffre depuis longtemps et perd subitement le goût de peindre.
« J’ai perdu... Tout ce que je faisais n’avait plus de
sentiments, ou du moins je ne voyais plus les sentiments dedans. Mais
j’avais déjà investi beaucoup de ma vie là-dedans et je voulais toujours
être artiste.
J’avais étudié l’informatique étant jeune, et ça m’intéressait
beaucoup. Je savais que je pouvais faire quelque chose avec ça. Ça s’est
fait assez naturellement : dès que je suis revenu à l’informatique, je
me suis mis à fabriquer des systèmes qui dessinaient [...]. »
Pour autant – et c’est là tout l’intérêt de sa démarche –, ce qu’il
cherche à faire en tant qu’artiste n’a pas changé. Avec des robots,
comme auparavant avec la peinture, il cherche toujours à créer des
images émouvantes :
« En travaillant avec les robots, je me suis créé une
pratique artistique, même si j’essayais toujours de provoquer le même
type de sentiments qu’avant. Sauf qu’avant, je n’y arrivais pas. [...]
Du coup, j’ai commencé à utiliser les ordinateurs pour réintroduire
des sentiments – ce qui n’est pas forcément logique à première vue. »
Observer, décider, tracer
Il s’intéresse aux
algoristes,
un groupe d’artistes utilisant des algorithmes de leur propre
conception. Pendant dix ans, il travaille avec divers médiums (des
tables traçantes d’architecte, puis des logiciels de reproduction
d’image fixe) avant de se tourner vers les robots, il y a cinq ans.
« Mon but, c’est que les systèmes fassent des dessins
qui soient perçus de la même façon que des dessins d’êtres humains. Je
ne veux pas qu’ils ressemblent exactement à quelque chose de fait à la
main, mais que quand on le regarde, ça procure la même émotion
esthétique. »
Pour ça, Patrick Tresset part de la perception humaine. Plutôt que de
programmer la reproduction parfaite d’une image, il cherche à simuler
l’acte même du dessin : l’observation du réel traduite en gestes puis en
traits sur une page.
« J’essaie de simuler ce qui se passe quand on dessine.
J’utilise des simulations de cellules qu’il y a dans le cortex visuel,
qui dirigent notamment notre attention, et je programme un système qui
réagit aux images par des mouvements.
Le système regarde ce qui se passe – c’est une question d’attention –
et décide de certaines actions en fonction de ce qui est perçu et
parfois aussi de ce qui a été fait.
Mais comme c’est avec des ordinateurs, c’est très lent, c’est primitif, et ce n’est pas du tout comme quand on dessine. »
Les ombres que Patrick crayonnait
Cette première étape d’observation construit le dessin à grands
traits. S’ajoute ensuite un travail d’ombres, ajoutées par un fouillis
de traits libres (des « gribouillages »). Ces gribouillages, qui donnent
toute leur sensibilité aux dessins de Paul, viennent du style de leur
créateur :
« C’est comme ça que je faisais mes ombres quand je
dessinais. J’ai donné au système les techniques que j’utilisais. Mais ça
donne des résultats différents, parce qu’un robot et un ordinateur ont
des caractéristiques différentes d’un être humain. »
« Five robots named Paul » drawing Nino
Novembre 2012
Pour intensifier la fragilité des dessins et leur poésie, Tresset
adjoint à ces programmes une part d’aléatoire et d’imprécision :
« Avec Paul, même si on voit que c’est le même style, d’un dessin à l’autre, il y a une grande variété.
Je ne sais jamais ce que va faire le robot. Quand il dessine c’est toujours une surprise. »
Un robot peut-il vraiment avoir un style ?
Mais un robot, à savoir une machine programmée, sans caractère ni
corps, peut-il vraiment avoir un style ? Pour Patrick Tresset, il va
sans dire que oui :
« Chaque système a des caractéristiques différentes,
même s’il n’y a pas la dimension de l’âme, du vécu etc. Ils ont tous un
style différent parce qu’ils ont des corps différents. »
Mais en réalité le style de Paul, c’est surtout l’imaginaire de
Patrick Tresset lui-même, qui s’exprime quel que soit le médium :
« Les trucs de sensibilité, c’est moi : je ne sais pas pourquoi je programme toujours des choses qui ont ces qualités-là.
C’est déjà ce que j’essayais de faire quand j’étais peintre :
j’essayais toujours de créer des choses qui donnent des émotions aux
gens. Il se trouve que j’arrive mieux à le faire avec des robots. Et je
ne sais pas comment. »
Comme il le résume, ces robots « maladroits » sont, en fin de compte, des « autoportraits ».
« Quand on met un robot en public... »
L’émotion qui se dégage de Paul tient aussi à sa mise en scène dans
l’espace. Avec ses robots, Patrick Tresset veut « raconter des
histoires » – inspiré entre autres par Samuel Beckett. Ainsi, les robots
sont montés sur des tables d’écoliers en bois, installés dans des
décors qui intensifient l’aspect étrange et fascinant de leur
performance.
« J’ai compris que les êtres humains considèrent
immédiatement les robots comme des êtres sociaux. Quand on met un robot
en public, ça devient un acteur. Et ça, ça permet de créer des
atmosphères. »
Le dernier-né des Paul, Paul le Vaniteux, est ainsi intégré dans une
composition avec un crâne et de vieux objets, évoquant les vanités
classiques.
« Paul IX-Le Vaniteux »
Novembre 2014
Ces robots expriment aussi une certaine vision de la technologie : poétique, fragile, non conquérante.
« On a souvent une image super virile, macho, des
robots. Ces robots “clumsy” sont gauchers, font des dessins un peu
maladroits, mais ça marche quand même. »
Détourner de la recherche militaire
Paul est un exemple de technologie non utilitaire, un signe de ce que
les robots pourraient être dans notre société. D’abord, dans un but
pragmatique :
« On va avoir des robots dans notre vie, c’est sûr – il
suffit de voir l’argent investi dans la robotique, dans la recherche. On
va donc avoir des robots dans notre environnement, des robots
domestiques, etc. Ce sont des choses qui coûtent cher. Je pense que pour
accentuer l’acceptation de la robotique par les humains, c’est
important qu’ils aient des choses non utilitaires. »
Développer un marché pour des technologies non utilitaires sera aussi
une façon de réorienter les énergies sociales dévouées à la technique :
« Une des raisons de développer les technologies non
utilitaires, c’est qu’il y aura moins de chercheurs qui travailleront
dans la recherche militaire. C’est aussi simple que ça : les chercheurs
vont là où il y a du travail. Si on crée de nouveaux marchés, il y aura
beaucoup de chercheurs qui préféreront faire des robots qui dansent ou
qui font des dessins. »
Infos pratiques
« 5 robots named Paul » à Gand jusqu’au 23 novembre
L'installation « 5 robots named Paul » est visible à Gand, en Belgique, jusqu'au 23 novembre, dans le cadre des »
New Technological Art Awards 2014 ».